Glossaire DRAGOM

Vous retrouverez dans ce glossaire DRAGOM les concepts de la communication efficace issue des neurosciences que nous allons partager avec vous lors de nos différentes interventions.

Biais de cadrage

En psychologie, le cadrage correspond à l’action de proposer un cadre cognitif de réflexion qui est considéré comme étant adapté pour répondre à une problématique donnée.

Le contenu conceptuel ou théorique du cadre va donc conditionner fortement la manière de raisonner.

Lorsque l’influence des échanges entre les parties est trop importante, elle vient altérer les décisions et les réponses à une situation ou à un problème donné. En théorie, un même problème posé de deux façons différentes ne devrait pas aboutir à des réponses différentes mais la réalité nous montre l'inverse. Dans ce cas, on parle alors de biais de cadrage. Un biais de cadrage peut donc être volontaire ou involontaire au gré des informations échangées.

Dans le cadre d'une communication de quelques minutes, L'Elevator Pitch est une technique qui va vous permettre de limiter le champ de réflexion de votre interlocuteur en le faisant réfléchir dans le cadre que vous avez décidé.

Elevator Pitch

L’Elevator Pitch est une technique de communication de 90 secondes permettant de donner envie à votre interlocuteur d’en savoir plus sur votre communication en évitant de réveiller les croyances associées.

L'Elevator Pitch doit être utilisé quand vous souhaitez créer les conditions d'un changement de comportement auprès d'un interlocuteur que vous connaissez.

En effet, au bout d’un certain temps, tous les PDS rangent votre produit dans des « tiroirs ». Ces « tiroirs » s’imposent en automatique aux PDS via des raccourcis décisionnels appelés Biais cognitifs. L'Elevator Pitch crée les conditions favorables pour élargir ces tiroirs ou en ouvrir de nouveaux.

Un Elevator Pitch s’inscrit dans un objectif de visite pour changer des habitudes de comportement et doit toujours être personnalisé à un professionnel de santé (histoire de votre relation).

Un Elevator Pitch réussi dure moins de 90 secondes, ne contient pas de questions ni de mots confortant les tiroirs des professionnels de santé (ex : nom de votre produit...) et respecte les 4 étapes suivantes :
- L'accroche émotionnelle
- L'ancrage
- La narration et l’humanisation
- La solution qui permet la transition entre la fin de l'Elevator Pitch et le début de votre argumentation.

Elevator pitch - Grille de travail

Vous pouvez télécharger ci-dessous la grille de travail pour votre elevator pitch :

Accroche émotionnelle

Dans n’importe quelle situation, nous ressentons les choses avant d’agir et de raisonner. Les premiers instants d’une relation sont donc primordiaux pour orienter l’émotion ressentie par votre interlocuteur.

En fonction de l’objectif de votre communication, il est important de déterminer l’émotion souhaitée et de coordonner vos 3 canaux de communication en synchronisation avec cette émotion.

Il est possible de faire émerger une autre émotion que celle souhaitée chez l’interlocuteur en raison d’un mauvais choix de mots ou d’une question décalée par rapport à l’objectif souhaité.

Ces 1ers instants sont donc essentiels et nécessitent une préparation très souvent sous-estimée.

Biais d’ancrage

On dit souvent que « la première impression est toujours la bonne ».

Ainsi la première information à propos d’une personne, d’un chiffre ou d’un événement, va nous influencer fortement dans la prise de décision, même si elle est peu contributive ou utile, voire absurde.

Les autres informations qui pourraient nous aider à ajuster nos décisions risqueront alors d’être occultées.

Le biais d’ancrage est donc cette capacité limitée à se détacher de la première information.

C’est l’image d’un bateau qui resterait ancré sur le sable et ne pourrait aller explorer les autres plages.

Il est d’abord difficile de s’en rendre compte soi-même, et bien souvent les autres attribuent ce biais à un comportement rigide.

Par exemple, si on me propose un canapé à 5000 euros, alors qu’il en vaut 1000, j’aurai le sentiment d’avoir fait une affaire si je le négocie à 3500.

Ainsi, dans une négociation, au moment de donner les chiffres, il vaut mieux être le premier. 

Notre cerveau, lorsqu’il est face à une première information, l’enregistre en mémoire et s’en sert de référence. Plus elle paraît précise, plus l’influence sera forte car elle nous obligera à réfléchir dans un intervalle de valeur précis. 

Biais de storytelling

De tout temps, les hommes ont communiqué et raconté des histoires pour faire passer des informations aux générations suivantes grâce aux contes, fables et autres romans. La narration est donc ancrée dans notre fonctionnement et crée les conditions d'un rapprochement entre l’émetteur et le récepteur du message.

D'un point de vue biochimique, la narration va générer des émotions et ainsi permettre la synthèse d'hormones de la relation renforçant encore l'importance de raconter des "histoires".

Pour être efficace dans le cadre de l'Elevator Pitch, la narration doit mettre en action les hommes (humanisation) comme le patient, son histoire ou sa famille, le professionnel de santé, vous ou encore l'histoire de votre laboratoire et sa relation avec la pathologie.